• Pour 600 000 personnes résidant dans 7000 établissement EHPAD, près de 34 000 sont décédées du fait de la pandémie entre mars 2020 et mars 2021. Cela ne résulte pas seulement de la fragilité des résidents, mais estime la Cour des Comptes dans un rapport de février 2022, également de difficultés structurelles liées à ces établissements. Les médecins représentent moins de 1 % des 377 000 équivalents temps plein que comptent les EHPAD, soit en moyenne , un seul médecin pour environ 600 résidents, déjà fragilisés par ailleurs. Sans compter, en raison des conditions de travail imposées sans vergogne, un taux d'abstention du personnel de 20 %, ainsi que des bâtiments inadaptés. Ainsi , la maison où je réside est fort ancienne, et voilà déjà cinq ans qu'il y a un projet en cours de reconstruction d'un nouveau bâtiment, qui semble-t-il , manque de financement. Voilà ce qu'en dit la presse locale :  « C’est le groupe Avec (anciennement DocteGestio) qui a la paternité de ce projet. En 2017, il avait acquis le terrain du Sansonnet, c’était  avant la crise sanitaire. Et ce n’est pas un virus, en l’espèce, qui a ralenti le projet mais un manque de financements. »

     

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  • Ce que l'on ressent, comme la pire des maltraitance psychologique, c'est l'ennui. Passez à n'importe quelle heure dans une maison de retraite, vous rencontrerez tant dans les chambres que dans le réfectoire, l'ennui.

    Ennui qui déprime, appauvrie les facultés intellectuelles, et fait dégénérer à grande vitesse vers la sénilité. Quand la remarque en est faite au personnel, la réponse est automatique : « Les vieux sont toujours fatigués » « et ils n'ont envie de rien », etc.

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  • D 'abord, donnons quelques considérations générales sur la médecine, en France, en ce début du XXI° siècle. Sans aucun doute, la médecine a fait de considérables progrès, contribuant à allonger la durée de la vie. C'est son aspect positif. Mais c'est aussi une médecine qui se développe dans un contexte bourgeois et capitaliste : c'est dire que son moteur essentiel, c'est l'argent. Et cela touche tous les domaines, depuis la fabrication des médicaments – ne dit-on pas que les laboratoires pharmaceutiques sont parmi les entreprises les plus corrompues et les plus lucratives, les deux étant sans douté liées – jusqu'à la distribution des médicaments par les pharmaciens – si vous connaissez un pharmacien qui ne paie pas l'impôt sur la fortune, c'est que c'est soit un jeune pharmacien, qui vient de s'installer, ou un pharmacien qui n'a pas un bon profil marketing – en passant par toutes les professions paramédicales (marchands de lunettes, d'appareils auditifs, de masseurs, etc. ) . Mais il est évident qu'il y a aussi le prolétariat de la médecine, les « petites – mains », infirmiers, aides-soignants dans les hôpitaux, secrétaires médicales, préparateurs en pharmacie, enfin tous les salariés , dans les hôpitaux et ailleurs, sous payés, corvéables à merci, au service des grands « mandarins ». Les personnes âgées, particulièrement exploitables par cette engeance , en connaissent un rayon.

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  • Avant son entrée en maison de retraite, chaque résident est classé d'office, dès qu'il a besoin d'une aide régulière , voir journalière dans sa vie quotidienne : C'est le Groupe Iso-Ressource, ou GIR, déterminé en fonction des besoins, de l'âge et des revenus. Les GIR les plus importants sont les trois premiers, Le groupe numéro 1 (GIR 1) correspondant au niveau de dépendance le plus fort, tandis que le sixième groupe (GIR 6) au niveau le plus faible. Chaque groupe correspond donc à la situation précise de perte d'autonomie et met en exergue le type d'aide à la personne (APA) dont le senior a besoin.

    C'est en somme le niveau de sénilité. Pour ma part, j'ai été classée , avant mon arrivée, en GIR 3. Très vite, mon état s'est délabré, et ma mobilité a été rendue de plus en plus difficile. Je suis passé d'un déambulateur, amené avec moi à la maison de retraite, à un fauteuil roulant dont je ne peux plus me passer. Mais le GIR 3 n'a pas été modifié, sachant que le niveau du GIR détermine le niveau financier de l'APA, à savoir d'environ 1700 € pour un GIR1 à 1300 € pour un GIR2, 900 € pour un GIR 3 et 600 € pour un GIR4.

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  • Je suis d'autant plus compétente pour témoigner de cela, parce que j'ai vécu à la fois des deux côté de la barrière, ayant été pendant plus de seize années employée d'une association d'aide à domicile, et pendant plus de quatre années maintenant , résidente de cette même association .

    En effet, j'ai été employée dans l'Association Mosellane d'Aide aux Personnes Âgées (AMAPA) en qualité d'Aide Ménagère à Domicile du 9 octobre 1973 au 30 avril 1989.

     

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