• Qu'est-ce que le marxisme-léninisme ? (Partie 2)

    La philosophie se scinde en deux conceptions antagoniques du monde, le matérialisme et l'idéalisme. L'idéalisme est l'idéologie des classes exploiteuses et possédantes. Pour ces classes sociales, l'esprit est premier (Dieu, ou l'Idée). Exemples : Platon (le mondes des Idées) ou Hegel (l'Esprit). Les classes dominantes utilisent la religion (opium du peuple) pour tromper les masses travailleuses, en créant un arrière-monde illusoire . Pour les travailleurs, seule existe la matière. Les idées, la conscience , sont secondaires, et rétroagissent sur la matière. Le socle de la société, c'est l'économie. Avant de penser le monde, il faut d'abord nourrir, loger, habiller la société.

    Qu'est-ce que le marxisme-léninisme ? (Partie 2)

    1. La libération de l'aliénation, du conditionnement et de la surdétermination :

      1) Matérialisme et idéalisme :

      La philosophie se scinde en deux conceptions antagoniques du monde, le matérialisme et l'idéalisme. L'idéalisme est l'idéologie des classes exploiteuses et possédantes. Pour ces classes sociales, l'esprit est premier (Dieu, ou l'Idée). Exemples : Platon (le mondes des Idées) ou Hegel (l'Esprit). Les classes dominantes utilisent la religion (opium du peuple) pour tromper les masses travailleuses, en créant un arrière-monde illusoire . Pour les travailleurs, seule existe la matière. Les idées, la conscience , sont secondaires, et rétroagissent sur la matière. Le socle de la société, c'est l'économie. Avant de penser le monde, il faut d'abord nourrir, loger, habiller la société.

      C'est pourquoi, qu'ils en aient une conscience claire , ou bien obscure, la société repose sur une infrastructure, qui sont les conditions économiques de la production des divers moyens de production et aux divers biens indispensables à la reproduction de la société. Sur cette infrastructure vient s'adosser une superstructure, qui comprend notamment les diverses institutions (l’État, les institutions, les religions, les sciences, l'école, etc.)

      Ainsi, la science permet de développer les moyens de production, et elle rétroagit sur l'aspect matériel de la société.

      Peu à peu, depuis le communisme primitif (chasse et cueillette, tribus), jusqu'au capitalisme, la société a produit collectivement un surprofit de plus en plus abondant, permettant d'abord à une minorité de propriétaires de terres et d'esclaves, de se libérer de la production , pour disposer de plus en plus de temps disponible, et de lever des impôts, affectés soit à la science et à la philosophie, soit à la création de moyens de coercition, soit vers l’intérieur (police) soit vers l'extérieur (armée) pour lutter contre les classes dominées (esclaves). Avec le capitalisme, le développement de la productivité, et l'exploitation des pays coloniaux, ce surprofit est gigantesque, et a permis aux premières sociétés capitalistes de connaître un immense développement (guerres de rapines, paupérisation absolue et relative des classes populaires, développement des sciences, jusqu'à la robotisation et l'informatisation, etc.).

      2) Le matérialisme dialectique et le matérialisme historique :

      L'origine du marxisme a connu trois sources principales : d'abord le syndicalisme en Angleterre, pays capitaliste le plus développé au XIX° siècle, ensuite le socialisme en France (Saint-Simon, Fourier, etc.) et enfin la philosophie en Allemagne (Hegel). De plus Karl Marx et Friedrich Engels ont participé à toutes les luttes sociales qui ont parsemé le développement du capitalisme en Europe (Luttes en Prusse, en France, en particulier la révolution de 1848 et la Commune de Paris de 1871, luttes en Angleterre, dont la création de l'Association Internationale des Travailleurs, dite « Première Internationale ouvrière, etc.). Enfin , Marx et Engels étaient foncièrement athée et matérialistes, comme tous les hégéliens dits de gauche. A noter que Karl Marx , fils d'un rabbin, époux d'une fille d'aristocrate prussien, dont le frère sera un ministre conservateur éminent du roi de Prusse, a fait sa thèse de philosophie à l'université de Berlin sur les auteurs matérialistes grecs, Démocrite et Épicure.

      Mais la philosophie de Hegel était un idéalisme, et comme le dit Marx, il a fallu la redresser et le remettre sur les pieds. Selon la dialectique, la matière est mouvement, et la science décrit ce mouvement. Dieu devient inutile, puisque chaque chose, comporte en soi une contradiction, avec au moins deux aspects (plus et moins). Les deux aspects se développent, l'un devenant prioritaire ou dominant et la chose se transforme.

      Le matérialisme historique est l'application du matérialisme dialectique aux sociétés humaines. En ce sens, Marx est le créateur de l'histoire en tant que science. Exemple : d'abord il y a la société féodale, qui comporte diverses classes sociales. Deux classes se distinguent : la classe aristocratique (les Seigneurs, les grands prélats, les propriétaires féodaux,...) et le Tiers-Etat (les artisans, les paysans, les marchands, les premiers ouvriers, etc.). Une classe va connaître un grand développement , grâce au capital financier et au capital marchand : ce sont les habitants des bourgs ou bourgeois. De dominée, cette classe devient dominante, alors que la classe aristocratique, de dominante, devient dominée. A un moment donné, éclate une crise, c'est en France la révolution de 1789, et la classe bourgeoise prend tous les pouvoirs (pouvoir économique, culturel, pouvoirs qu'elle possédait déjà en grande partie, et surtout pouvoir politique, en brisant l’État féodal pour construire un État bourgeois). Cette lutte entre la classe aristocratique et la classe bourgeoise va se poursuivre de 1789 à 1871, la classe bourgeoise devenant alors , avec la troisième république, définitivement dominante. A noter deux points :

      -Le premier : le renversement du système féodal a bénéficié de l'aide de l'ensemble du Tiers-Etat y compris la classe ouvrière, car toutes les couches dominées avaient un intérêt objectif au renversement du féodalisme, système devenu obsolète.

      -Le second : le renversement de l'ancien et l'instauration du nouveau n 'est pas fait de façon linéaire, brutale, mais sur une longue période , avec des mouvements « en arrière », des restaurations de la classe féodale (Louis XVIII, etc.) , des périodes de développement plus violent (Terreur de 1793) plus « pacifique » (Louis-Philippe : « Enrichissez-vous » disait Guizot) ou des compromis (Napoléon III) … Ceci parce que la marche de l'histoire est en spirale, avec des retours en arrière, mais globalement l'histoire progresse immanquablement vers un mieux.

      L'ancienne contradiction entre féodaux et féaux, est remplacée par une nouvelle contradiction entre diverses classes sociales, la contradiction principale s’effectuant entre bourgeoisie et prolétariat, avec de nouveaux des développements violents (Commune de Paris de 1871, Front Populaire de 1936, etc.) , des développements « pacifiques » , des interventions extérieures (guerres, pillages des pays du Tiers-Monde, etc), et donc des avancées et des reculs.

      Le matérialisme dialectique est donc une science, qui utilise les méthodes des sciences physiques et sciences humaines (méthode expérimentale, etc.), et le matérialisme dialectique doit donc s'adapter en fonction des progrès des sciences. De même le matérialisme historique est la science qui étudie le mouvement de l’histoire ; c'est aussi l'idéologie de la classe ouvrière (prisse du pouvoir, État socialiste, dictature du prolétariat, démocratie populaire, etc.)



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